Au cours de ces derniers mois, alors que les difficultés économiques ont monopolisé les unes de la presse mondiale, une crise constante et d’ampleur similaire est souvent passée plus inaperçue : la dégradation de la liberté religieuse dans le monde. Dans ce contexte, comment envisager l’avenir des minorités religieuses ? Quels succès et quels échecs rencontreront-elles à l’horizon 2050 ? La prospective est un exercice délicat. Tentons néanmoins une projection sur les quarante prochaines années.
La théocratie iranienne est particulièrement virulente à l’encontre de sa plus grande minorité, les bahaïs. Seul culte postérieur à l’islam, le bahaïsme est officiellement accusé d’apostasie et ses membres sont considérés comme des « infidèles non protégés ». Peut-on escompter une amélioration du sort des bahaïs d’Iran dans le prochain demi-siècle ? « Tant que les ayatollah sont au pouvoir, il n’y a aucun espoir que cette comédie macabre s’arrête », répond le docteur Foad Saberan, spécialiste de la question. À l’échelle mondiale, la communauté bahaïe, qui rassemble environ 10 millions de fidèles, connaîtra néanmoins une expansion dans les décennies futures.
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